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Refus du SYNPER d’un jour férié travaillé au conseil régional d’Île-de-France

jeudi 20 juin 2019

Nous, c’est la négociation !

Au conseil régional d’Île-de-France, la cfdt a eu la gentillesse de transmettre à tous les agents les éléments de leur mauvaise négociation sur le lundi de Pentecôte démontrant qu’elle s’est soumis à l’employeur et a « essayé de limiter l’impact de la suppression du Lundi de Pentecôte ».
Nous, le SYNPER, avons simplement voter contre cette suppression et l’avons publiquement dit. Pour mémoire voici ci-dessous notre position en mai 2018, claire et simple.

Si la cfdt regrette sa soumission et si l’employeur perçoit l’erreur qu’il a fait en supprimant ce jour férié, le SYNPER, constructif mais libre, est prêt à travailler avec toutes les personnes de bonne volonté pour le bien des agents. Nous pourrons alors ouvrir une belle négociation « gagnante - gagnante ». Chiche ?

Pour le SYNPER, c’est le positif qui compte.

Le SYNPER refuse la modalité d’application de la journée de solidarité pour les agents du siège le lundi de Pentecôte. Pour nous cela revient à perdre un jour férié alors que les agents du siège viennent de consentir un effort par l’augmentation du temps de travail à 1607 heures.

Voici, ci-après, notre projet d’intervention argumenté que nous avons proposé à l’exécutif, afin que cette journée soit fractionnée.

Il nous semble que notre demande est audible au moment où les agents *du siège ont été grandement sollicités par les petits déménagements et le grand emménagement, si l’exécutif aime autant les agents que nous…

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Si vous voulez entrer dans nos équipes de négociation, et vous initier au jeu de go, n’hésitez pas à nous le dire.

« La journée de solidarité est un dispositif grotesque et contre performant.

Grotesque, car ce que le principe de non-affectation de ressources aux dépenses est un pilier du pouvoir parlementaire né du contrôle du budget. Laisser croire que dans notre République parlementaire les ressources de cette journée seront consacrées aux personnes handicapées et dépendantes, est juste une insulte à l’intelligence. En effet, la règle de non-affectation, interdit l’affectation d’une recette à une dépense déterminée. La réalité est qu’il ne s’agit pas d’une ressource mais d’une compensation. Ce n’est qu’indirectement que cette journée est présumée servir à la solidarité. Ce sont les revenus du patrimoine et les revenus d’activité́ qui participent à la contribution de solidarité́ pour l’autonomie, avec l’espoir que les prélèvements sur les richesses nouvelles créées grâce à une journée de travail supplémentaire, soit la compensation d’une hausse de la contribution décrétée. En d’autres termes, pour le service public, secteur non marchand, ce dispositif douteux devient absurde.

Contre-performante, parce qu’elle participe d’une logique où l’on réduit la rentabilité du travail à sa durée, et où l’on croit que l’allonger permet un gain de productivité. Or ce qui n’est ni dans l’ère du temps social ni dans la connaissance fine des études économiques actuelles. L’expérience montre que, lorsqu’elle est travaillée, la journée de solidarité est un jour avec des équipes de travail réduites et, finalement, une tendance à fonctionner “au ralenti”, la productivité étant plus faible qu’à l’accoutumée. Franchement, cette vision d’enchaînement au travail est bien éloignée de ce que veut construire notre collectivité comme culture : celle d’une administration libérée.

Bien que ce dispositif soit quelque peu délirant, il nous faut l’appliquer puisque c’est la loi. dura lex. Il est proposé que la journée de solidarité soit placée au lundi de Pentecôte, soit lundi 21 mai pour cette année, et le lundi 10 juin pour l’année 2019.

Pourquoi cette date semble-t-elle aléatoire ? Le mot Pentecôte vient du grec ancien qui veut dire « cinquantième jour ». Le lundi de Pentecôte vient cinquante jours après Pâques. Et Pâques est une date mobile fixée au premier dimanche après la première pleine lune qui suit le 21 mars. Ce jour tombe au plus tôt le 22 mars, si la pleine lune tombe le soir du 21, et au plus tard le 25 avril. Bref, nous travaillerons entre le 10 mai et le 13 juin.

Avec impertinence, le SYNPER trouve amusant que l’on place face à un système très approximatif une date insaisissable. C’est l’esprit. Je ne suis pas sûr qu’il soit sain.

Le SYNPER ne souhaite pas l’application d’une journée de solidarité qui fasse disparaître un jour férié. Le fractionnement de cette journée est plus avantageux pour l’agent. Et cela nous semble répondre tant à l’intérêt de la collectivité qui n’a aucun avantage à voir ses services travailler au ralenti un jour férié, qu’à l’intérêt des agents qui souhaitent ne pas perdre un jour férié. C’est pourquoi nous demandons à l’exécutif de modifier cette proposition de l’administration et d’adopter le fractionnement comme modalités d’application de la journée de solidarité. »